Je rêve d'écrire, de publier des romans, mais le truc c'est que ça prend du temps...

En attendant, je vous invite à découvrir mon expérience poétique 'Prix Concours'. C'est de la nano-fiction virtuelle : des mots sur lesquels j'achoppe ("tiens, ça ferait un bon titre de bouquin") puis que je transforme en histoires à écrire.

C'est disponible sur cette page, mais aussi sur Instagram, Facebook, et Twitter.

A vous le Goncourt avec les titres Prix Concours !

"Oulu, aïe !"

Pour consigner les souvenirs d'une bringue lapone. Du salmiakki kossu, un casse-poitrine à la réglisse, puis l'air polaire et la vodka qui poussent au crime. Ardeurs boréales.

"Qu’est-ce que t'appelles l’explication ?" Pour un dialogue sur l'inconciliable. L'existentiel cherché en l'autre: "donne-moi la clé !". Ultime sommation quant au baptême des solutions. Vains vis-à-vis.

"Les fringales" Pour raconter les convoitises d'une bande de braqueuses. Au début, c'est la faim. Elles volent en famine. Puis c'est par goût que la brigade rapine. Plus d'appétit, vies d'assouvies.

"Rue des syncopes" Pour raconter les impasses d'une artère défaillante. Ici, on fait tourner les yeux des faibles qui s'évanouissent. C'est la loi des temps forts. Ruelle vagale.

"Ces lottes primordiales" Pour raconter le gueuleton des fritures essentielles. Festin d'eau douce. Plat capital: on sert des poissons! Menu fretin, agapes majeures.

Inspiré par Salammbô et en hommage à Flaubert.

"Les pois fulminants" Pour raconter ce que l'on projette et qui éclate. L'amorce prétend au boom et au barouf. Mais l'explosion déçoit, frêle claquement de doigts. Pétard dupe, feu l'artifice.

"Je n'irai pas à Macao" Pour défaire la liste des miroitements limitrophes. Faire une croix toute proche sur ce qui brille. Sacrifier l'adjacent, faire fi de ce qui jouxte et éteindre les voisines étincelles. L'à portée capitulé.

"Taxi rouge" Pour un guide de voyage en Toyota. Premier contact, ne pas se tromper. La couleur a un sens: les écarlates, c'est pour le centre. L'aventure au compteur, pas cher si l'on fait confiance au frein à main. Ça roule au gaz et par à-coups. Découvertes en saccades.

"Les serveuses philippines" Pour raconter la fête par nécessité, celle que l'on fait pour un salaire quand on n’est pas d'ici. Des sourires mais peu de cœur. Un bandeau dans les cheveux, une idée du patron. Ça fait "chic" pour les expats.

"Club Graffiti" Pour un instantané de club hongkongais. Bière chère et musique forte. Chacun pour soi. La fête trop tôt, on attrape les timides. Ça sentait le concert mais finalement c'est un DJ.

"Balsamique" Pour une histoire lénifiante de baumes et d'onguents. Ce qu'on extrait de résineux pour apaiser. Des parfums de calme, des pommades sur les peines. Raconter ce qui aide sans soigner.

"Une raisonnable vue sur la ville" Pour une histoire de métropole et de place moyenne. Ce qu'on voit de la cité, lucarne honnête. Pas de grand parc ni de monuments. Mais y'a quand même un petit coin de vert, de l'horizon. Y'a même une tour Eiffel en plissant les yeux et l'imagination.

"Les zones de galère" Pour une cartographie des régions de peine et des aires d'harassement. Cerner ce qu'on traîne et ce qu'on sue. Les gueules d'efforts vains, costumes idéals des forçats pour le bagne. Des bâtons dans des roues.